Expositions

« Retour

L’art de la sérigraphie publicitaire au Québec

40 affiches mettant en valeur les œuvres des affichistes québécois ayant utilisé la sérigraphie comme technique d’impression privilégiée. Une exposition en collaboration avec le Centre de design de l’Université du Québec à Montréal.

  • Exposition à venir au Musée des beaux-arts de Sherbrooke, 1er avril au 4 juin 2017
  • Harry Mayerovitch, 1943 / Roger Couillard, 1950
  • Gérald Zahnd, 1970 / Vittorio, 1969
  • Normand Hudon, 1958 / Alfred Halasa, 2011
  • Yvan Adam, 1986 / Bernard Vallée, 1973
  • LINO, 2009 / Tomasz Walenta, 2004
  • Sébastien Lépine, 2012 / Charles Daudelin, 1957
  • La Montagne rouge, 2012 / Séripop, 2008

Des années 1950 à nos jours (une version débutant dans les années 1930 peut être offerte)

La sérigraphie est un mode d’impression des affiches développé au Québec dès les années 1930, notamment par le Canadien Pacifique, qui continue à stimuler de jeunes affichistes.

Par contraste avec la lithographie, la sérigraphie est une technique qui nécessite un équipement peu cher et simple d’utilisation. Imprimer en sérigraphie exige essentiellement de la main d’œuvre. De la conception à la production, le procédé est rapide. De plus, la sérigraphie pousse à la simplification du graphisme et l’épaisseur des encres donne aux couleurs une profondeur sans égal, ce qui rend les affiches d’autant plus attrayantes.

Au Québec, les nombreux théâtres et salles de spectacles qui ouvrent leurs portes après la Seconde Guerre mondiale privilégient cette technique pour annoncer leurs spectacles. L’affichiste québécois le plus réputé et le plus fervent adepte de la sérigraphie publicitaire a sans nul doute été Vittorio Fiorucci, dont la carrière se poursuivra plus de 40 ans. Mais plusieurs autres artistes de cette époque, dont Normand Hudon, Gilles Robert et Gérald Zahnd, ont produit des œuvres de grande qualité aujourd’hui largement oubliées.

Les mouvements de revendication sociale qui émergent au Québec durant les années 1970 et 1980 suivent la même voie. Le plus souvent, leurs créateurs sont restés anonymes aux côtés de rares signataires sortis de l’ombre, tels Bernard Vallée et Gitano.

À partir des années 1980-1990, avec la photographie qui s’impose en quasi-monopole dans l’illustration des affiches et la baisse des coûts de production de l’impression en offset, nombre de designers graphiques et leurs clients se tournent vers cette technique, même pour des tirages de 500 exemplaires ou moins. L’impression en offset ne permet toutefois pas d’obtenir des couleurs aussi profondes et franches, ce qui amène des créateurs comme Vittorio Fiorucci, Yvan Adam ou Alfred Halasa, puis LINO et Tomasz Walenta à se distinguer en faisant produire leurs œuvres par les quelques imprimeurs de sérigraphie qui réussissent à maintenir leurs activités.

Depuis les années 2000, la quasi-totalité de ces imprimeurs ont fermé leurs portes. Mais on assiste à un renouveau de l’affiche en sérigraphie grâce à quelques graphistes qui impriment eux-mêmes leurs propres créations de manière artisanale. Séripop, Alfred Halasa, les membres de l’atelier Madeinsérigraphie et de La Montagne rouge, au sein de l’École de design de l’Université du Québec à Montréal, ou Sébastien Lépine, se sont fait connaître par leurs productions, autant au Québec qu’à l’étranger, offrant une nouvelle visibilité à l’impression sérigraphique publicitaire québécoise.

Musée des beaux-arts de Sherbrooke, 1er avril au 4 juin 2017
Musée des maîtres et artisans du Québec, Ville Saint-Laurent, automne 2018

Expositions